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La Bourse turque est propulsée par un investisseur non-identifié. Les traders locaux ne comprennent pas cette situation qui dure depuis plusieurs mois. 

En Turquie, le climat macroéconomique est pour le moins morose : La monnaie  a perdu plus de 16% en six mois, le chômage est au plus haut depuis sept ans et le tourisme a chuté de près de 30% en 2016. Mais les actions, elles, se portent très bien. L’indice Bist 30, qui réunit les 30 plus grosses capitalisations turques, affiche un gain de 17,30% depuis le début de l’année. Il est même largement supérieur à l’indice MSCI qui mesure la performance des marchés boursiers des pays émergents (+10,69% sur la même période).

Pour expliquer ces performances, les analystes locaux évoquent  l’apparition d’un mystérieux investisseur dans le paysage. Lundi, le Bist 30 a enregistré un bond de 3,4% grâce aux achats d’un seul acteur : Yatirim Finansman. Ce courtier est une filiale de Türkiye İş Bankası, la première banque du pays. Sur la seule journée de lundi, il a acheté pour 56 millions de dollars d’actions, soit trois fois plus que le deuxième investisseur. En un an, Yatirim Finansman est devenu le plus gros acteur sur le marché turque.
 

Le courtier refuse de révéler l’identité de son client pour des raisons de confidentialité. Les traders locaux utilisent pour l’évoquer le surnom “The Dude” (“Le Type”).  Un ancien haut dirigeant de Yatirim Finansman a déclaré l’an dernier à la presse turque qu’il ne s’agissait pas d’un simple investisseur, mais plutôt d’un énorme fonds utilisant le trading à haute fréquence.