Mercredi 10 Juillet 2019

Powell rassure un peu les marchés, records à Wall Street

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PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse et sous leurs plus hauts du jour mercredi tandis que Wall Street réduisait ses gains après de nouveaux records en réaction aux déclarations de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, perçues comme un nouveau pas vers une baisse des taux d’intérêt et qui favorisent la baisse du dollar face à l’euro.

À Paris, le CAC 40, après avoir passé une partie de l’après-midi dans le vert, a fini en repli de 0,08% (4,51 points), son quatrième repli consécutif, à 5.567,59 points après un pic à 5.606,18. A Londres, le FTSE 100 a perdu 0,08% et à Francfort, le Dax a reculé de 0,51%.

L’indice EuroStoxx 50 a cédé 0,23%, le FTSEurofirst 300 0,18% et le Stoxx 600 0,2% après avoir gagné jusqu’à 0,37%.

La Bourse de Milan se distingue avec une hausse de 0,73% en clôture pour l’indice FTSE MIB, grâce entre autres au soutien des valeurs bancaires.

A l’occasion de son audition semestrielle au Congrès, Jerome Powell a réaffirmé la volonté de la Fed d’”agir de manière appropriée” pour soutenir la croissance, en mettant en avant les inquiétudes liées au commerce international et le ralentissement mondial, qui “continuent de peser sur les perspectives économiques aux Etats-Unis”.

Ces déclarations ont conforté le scénario déjà bien intégré par les marchés d’une baisse d’un quart de point de l’objectif de taux des “fed funds” le 31 juillet à l’issue de la prochaine réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine.

“Le président de la Fed semble avoir bel et bien ouvert la porte à une baisse de taux en juillet même si des doutes subsistent sur le fait de savoir s’il s’agira de la première baisse d’une série ou juste d’une baisse de ‘précaution’ visant à assurer la stabilité des marchés”, commente Neil Wilson, analyste en chef de Markets.com.

A WALL STREET

La réaction des marchés boursiers américains a été plus marquée que celles des européens: attendue en baisse avant la publication des déclarations de Jerome Powell, Wall Street a ouvert en hausse une heure après et l’indice Standard & Poor’s 500, référence de nombreux investisseurs, a franchi en matinée pour la première fois le seuil des 3.000 points, tandis que le Dow Jones inscrivait un record à 26.983,45 points.

La hausse s’est atténuée par la suite mais au moment de la clôture en Europe, le Dow gagnait encore 0,32%, le S&P-500 0,45% et le Nasdaq Composite 0,51%.

VALEURS

La hausse de Wall Street est favorisée entre autres par le secteur de l’énergie, qui prend 0,79% avec la nette hausse des cours du pétrole.

En Europe, le compartiment du pétrole et du gaz affiche lui aussi la meilleure performance sectorielle du jour avec un gain de 0,62%. A Paris, TechnipFMC (+2,11%) figure dans le peloton de tête du CAC 40 et Total a pris 0,5%.

Parmi les hausses notables figure aussi Airbus, dont l’action s’est appréciée de 1,4% au lendemain de ses chiffres semestriels de livraisons, qui le placent devant Boeing pour la première fois depuis huit ans.

A l’opposé, les baisses les plus marquées ont touché des secteurs défensifs comme l’immobilier, qui a abandonné 1,04%, les télécommunications (-0,83%) ou encore l’alimentation et les boissons (-0,70%).

LES INDICATEURS DU JOUR

Aux Etats-Unis, les stocks des grossistes ont augmenté de 0,4% en mai, avec entre autres une forte hausse de ceux du secteur automobile, mais le rythme de leur augmentation a ralenti, ce qui suggère que l’accumulation des stocks devrait avoir pesé sur la croissance économique au deuxième trimestre.

En Europe, la journée a été marquée notamment par les chiffres meilleurs qu’attendu de la production industrielle en mai en Italie et surtout en France.

CHANGES

Les déclarations de Jerome Powell font logiquement reculer le dollar, qui cède 0,42% face à un panier de devises de référence, sa plus forte baisse sur une séance depuis le 21 juin.

L’euro remonte ainsi à 1,1258 dollar, effaçant la majeure partie des pertes subies depuis la publication des chiffres mensuels de l’emploi aux Etats-Unis vendredi.

La livre sterling, elle, évolue non loin de ses plus bas de deux ans face au dollar et à l’euro et elle est au plus bas depuis le début de l’année en données pondérées des échanges selon les données de la Banque d’Angleterre, affectée par de mauvais indicateurs économiques, les doutes sur le Brexit et la tension diplomatique entre Londres et Washington.

TAUX

Le discours de Jerome Powell a fait brutalement rechuter le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, revenu sous 2,05% alors qu’il évoluait à plus de 2,1% avant la publication de sa déclaration au Congrès.

En zone euro, les rendements ont simplement réduit leurs gains: le dix ans allemand a fini la journée à -0,302% après un pic à -0,279% et son équivalent français à terminé à -0,016% après être repassé en matinée au-dessus de zéro pour la première fois depuis le 1er juillet.

PÉTROLE

Déjà orientés à la hausse en début de séance après l’annonce par l’American Petroleum Institute (API) d’une baisse plus marquée qu’attendu des réserves de brut aux Etats-Unis et celle de l’évacuation de plusieurs plates-formes dans le golfe du Mexique à l’approche d’une perturbation tropicale, les cours du pétrole ont amplifié leur progression après les chiffres hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Ces statistiques montrent en effet une chute de 9,5 millions de barils des stocks de brut, plus de trois fois plus marquée qu’attendu, en raison de l’augmentation de l’activité des raffineries.

A SUIVRE JEUDI:

La séance de jeudi sera animée entre autres par la publication du compte rendu de la réunion de juin de la Banque centrale européenne (BCE) et par les chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis.

 

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