Samedi 10 Fevrier 2018

Wall Street rebondit à la fin d'une semaine de correction

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NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a rebondi vendredi en clôture, après sa chute de plus de 4% de la veille, à l‘issue d‘une semaine de grande volatilité, déclenchée par une brusque remontée des rendements obligataires dans la perspective d‘un durcissement des politiques monétaires des grandes banques centrales.

L‘indice Dow Jones a repris 333,44 points, soit 1,38%, à 24.190,90. Le S&P-500, plus large, a gagné 38,55 points, soit 1,49%, à 2.619,55. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 97,33 points (+1,44%) à 6.874,49 points.

La séance a évolué en dents de scie, reflétant l‘évolution de la semaine depuis l‘annonce vendredi d‘une accélération de la hausse des salaires aux Etats-Unis, qui a renforcé les craintes d‘un relèvement plus rapide des taux de la Réserve fédérale.

Le déblocage budgétaire au Congrès, les sénateurs puis les représentants ayant adopté un accord sur le financement fédéral qui devrait mettre fin au “shutdown” intervenu quelques heures plus tôt, a eu peu d‘impact sur la tendance.

“Je ne pense pas que la tendance soit dirigée par les éléments fondamentaux (comme les résultats et la croissance)”, a dit Anwiti Bahuguna, chez Columbia Threadneedle Investments.

Sur la semaine, le Dow et le S&P ont tous deux reculé de 5,2%, leur plus forte baisse hebdomadaire depuis janvier 2016, et le Nasdaq a perdu 5,1%, plus net recul depuis février 2016.

Depuis le record historique du 26 janvier, le Dow est retombé de 9,1%, le S&P de 8,8% et la Nasdaq de 8,4%, en déça des 10% considérés techniquement comme étant une correction.

En Europe, le CAC 40 et l‘EuroStoxx 50 ont cédé environ 1,5% et plus de 5% sur la semaine.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d‘Etat, dont la brusque remontée vendredi dernier a déclenché la correction sur les actions, se sont maintenus près des pics.

Le dix ans américain est resté autour de 2,85%, comme la veille, non loin de son plus haut de quatre ans touché lundi, à 2,885%. Son équivalent allemand oscillait autour de 0,75%, contre moins de 0,7% il y a huit jours.

Une pression additionnelle sur les actions est venue cette semaine du débouclage de positions d‘investisseurs qui misaient sur le maintien de la volatilité à des bas niveaux historiques.

L‘indice qui mesure la volatilité implicite du S&P 500 est retombé de 4,4 points à 29,06, après avoir atteint un pic de 50 mardi, contre environ 13 points le jeudi 1er février, la veille du début du mouvement de correction.

“La volatilité devrait rester élevée pendant quelques jours, voire une semaine”, juge Terry Sandven, responsable de la stratégie actions chez U.S. Bank Wealth Management.

Les données hebdomadaires de Bank of America Merrill Lynch sur les flux montrent des rachats record sur les fonds actions, à 30,6 milliards de dollars, et l‘indicateur “Bull & Bear” de la banque continue de donner un signal de vente.

Le dollar a profité de la vigueur des rendements pour prolonger son rebond face aux autres grandes devises, retrouvant ses niveaux du 19 janvier, avant la dernière réunion de la Banque centrale européenne qui avait profité à l‘euro. La monnaie unique se traite autour de 1,2233 dollar.

La remontée des taux - qui pourrait freiner la croissance économique - et la hausse du dollar, ont contribué à la baisse des cours des matières premières: le pétrole brut léger américain (WTI) et le Brent ont tous deux perdu plus de 3% et respectivement 10% et 9% sur la semaine. Il s‘agit de leur plus forte baisse hebdomadaire depuis deux ans.

Côté valeurs américaines, le spécialiste des puces graphiques Nvidia a grimpé de 6,69% après un chiffre d‘affaires trimestriel supérieur aux attentes.

A la baisse, le voyagiste en ligne Expedia a plongé de 15,47% après avoir averti que ses coûts pèseraient sur ses résultats cette année.

FedEx et UPS ont perdu respectivement 1,65% et 2,64%% à la suite d‘une information du Wall Street Journal selon laquelle Amazon.com (-0,81%) s‘apprete à lancer son propre service de livraisons.

A mi-chemin de la saison des résultats trimestriels, environ les trois quarts des sociétés du S&P 500 ayant publié leurs comptes ont fait mieux que prévu, soit une meilleure performance que la moyenne de 72% des quatre derniers trimestres.

 

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