Mardi 15 Mai 2018

L'Argentine peine à rassurer les marchés

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L'Argentine a appliqué un traitement de choc pour freiner la chute de sa monnaie, à commencer par la hausse considérable des taux d'intérêt et la vente de réserves de devises, mais cela n'a pas empêché le peso de perdre 19% de sa valeur en 45 jours.

Lundi, il a reculé de 6,23% à la fermeture des marchés.

La course au dollar se poursuit sur la place financière argentine malgré le relèvement par la banque centrale du taux d'intérêt de référence à 40%.

Cette nouvelle baisse du peso intervient à la veille d'une échéance importante : les détenteurs de lettres de créances Lebacs, émises par la Banque centrale de la république argentine (BCRA), pourront à partir du 15 mai exiger leur règlement, ce qui représente potentiellement 25 milliards de dollars.

"Nous faisons face à un choc, reconnait le ministre de l'Economie Nicolas Dujovne. Nous allons avoir un peu moins de croissance que prévu et un peu plus d'inflation. C'est sûr, mais c'est la bonne" manière d'éviter une crise.

Le Fonds monétaire international (FMI), appelé à la rescousse par Buenos Aires le 8 mai, examinera vendredi la demande d'aide formulée la semaine dernière, a annoncé lundi Gerry Rice, son porte-parole.

"Les équipes du FMI poursuivent leurs discussions avec les autorités de l'Argentine en vue d'un programme de soutien du FMI. (...) Une réunion du comité de direction du FMI est programmée pour vendredi 18 mai", a-t-il souligné dans une déclaration écrite, faisant état d'une "réunion informelle" en vue d'un plan d'aide financière.

Le Fonds ne devrait cependant pas annoncer un accord vendredi.

Les autorités argentines et le FMI doivent désormais se mettre d'accord sur la durée du prêt et son montant.

La précédente dépréciation importante du peso remonte à fin 2015 (environ 30%), lorsque le gouvernement de centre droit du président Mauricio Macri a aboli le contrôle des changes introduit en 2011 par l'ex-chef de l'Etat Cristina Kirchner et instauré une politique de change flottant.

 

Avec AFP. 

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