Lundi 15 Janvier 2018

Bourse : des thématiques pour jouer la réforme du change

Analyse du Marché Boursier Marocain
  • Exportateurs et producteurs concurrencés par l'import sont à privilégier. 
  • Le secteur bancaire ne fait pas l'unanimité malgré le potentiel des activités de marché. 
  • L'inflation devrait profiter au fonds actions. 

 

Le marché actions s'est excité ce lundi à partir de la deuxième moitié de la séance en réaction à l'annonce de la réforme du régime des changes. "La clientèle a acheté l'information", indique un vendeur actions après la clôture du marché. Plus précisément, le marché a acheté "le potentiel de baisse du dirham et le risque inflationniste", indique notre interlocuteur.

 

Les entreprises exportatrices ont été les plus performantes de la séance. Les minières en tête avec un sommet historique pour le leader du secteur Managem et un performance quotidienne de 5,69% pour ce secteur. L'agroalimentaire et des pépites de l'informatique comme HPS sont également indiquées dans ce contexte. La thématique "entreprises exportatrices" devrait en effet profiter d'un gain de compétitivité étant donné que les opérateurs parient sur au moins un léger glissement du dirham. 


Lire aussi : Régime de change : "La flexibilité ne devrait entraîner qu'une légère dépréciation à court terme"


Les entreprises qui souffrent de la concurrence internationale sont aussi recherchées. Snep et Sonasid ou même Med Paper (dont les fondamentaux sont détériorés), sont ainsi indiquées étant donné que dans l'hypothèse d'une baisse de la monnaie, les petits importateurs, souvent sous capitalisés, deviennent pénalisés. 

En revanche, le secteur bancaire ne fait pas l'unanimité. "Si les activités de marché, notamment la vente de produits de couverture, vont générer du PNB, il ne faut pas oublier qu'une bonne partie des bénéfices des 3 plus grandes banques marocaines sont réalisés à l'international. Cette partie des bénéfices risque de générer de la volatilité sur les résultats", indique un gérant. Pour lui, "couvrir la totalité des remontées de flux depuis les filiales constituerait un coût important pour le secteur. Il y a donc débat sur le potentiel du secteur". 

 

Les fonds obligataires et le risque inflationniste 

Un banquier d'affaires estime que "le secteur des hydrocarbures devrait connaître des tensions inflationnistes que les distributeurs auront tendance à répercuter sur la clientèle". En d'autres termes, le consommateur a de fortes chances de connaître une inflation importée dite galopante et qui se propagera depuis les hydrocarbures vers d'autres secteurs comme les transports, etc... 

"Nous avons déjà intégré une inflation additionnelle de 0,7% dans nos hypothèses de travail", indique un gérant obligataire qui pronostique d'ailleurs que les fonds obligataires vont rapidement remplir leurs poches actions. Pour notre interlocuteur, le risque inflationniste peut provoquer une remontée du taux directeur plus vite que prévue et donc une année difficile pour les gérants obligataires. La classe actions serait alors indiquée pour se protéger contre ces potentielles tensions inflationnistes. 

 

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