Jeudi 20 Avril 2017

Le PDG de Total n'exclut pas une rechute du prix du pétrole

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Le prix du pétrole pourrait de nouveau chuter en raison d'un afflux des productions de schistes américaines sur le marché d'ici à la fin de l'année, a estimé jeudi le PDG de Total, Patrick Pouyanné.

Les cours du brut se sont redressé depuis fin 2016, à un niveau globalement supérieur à 50 dollars le baril, depuis que l'Opep et d'autres pays producteurs tels que la Russie ont décidé de réduire leur production de près de 1,8 million de barils par jour (bpj) au premier semestre.

"Le prix peut à nouveau baisser (...), les producteurs américains qui se sont relancés rapidement vont regénérer un afflux d'offre d'ici à la fin de l'année et ça peut avoir un impact négatif sur les marchés", a observé Patrick Pouyanné lors d'une intervention organisée par l'association des anciens élèves de Sciences Po Paris.

"L'accord (des pays producteurs) est en place et fonctionne très bien (...), je pense qu'il sera prolongé, mais simplement l'effet à court terme sur les marchés n'est pas immédiat parce qu'il y a des stocks extrêmement élevés (...). Pour que l'offre passe sous la demande, ça va prendre plutôt 18-24 mois que six mois", a-t-il également déclaré.

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a de son côté estimé mi-avril que le marché mondial du pétrole était proche de l'équilibre après avoir été excédentaire pendant près trois ans, les réductions des principaux pays producteurs compensant la baisse à long terme de la demande des pays riches.

Le développement du pétrole de schiste a transformé à tel point le secteur de l'énergie, américain et mondial, qu'il a bouleversé les dynamiques traditionnelles de l'offre et complique la tâche des prévisionnistes.

Les banques d'investissement, dont beaucoup financent les nouveaux projets, et les grandes compagnies mondiales, ont prévenu que les larges coupes dans les investissements en raison de la baisse des prix du pétrole depuis 2014, conduiraient à une pénurie de l'offre dans les deux prochaines années.

Pourtant Goldman Sachs, la seule banque à tirer un milliard de dollars de revenus par an des transactions sur les matières premières, estime que la reprise de la production aux Etats-Unis, stimulée par la remontée des cours du pétrole, et une série de nouveaux projets conventionnels aboutiront à une offre excédentaire d'ici 2019.

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