Mardi 14 Avril 2015

Bourse : peu de femmes dans les Conseils déAdministration

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L'accès des femmes aux postes de responsabilité au sein des organes de gouvernance des entreprises marocaines n'est pas seulement un enjeu d'équité, mais surtout d'efficacité et d'efficience, a souligné lundi à Casablanca, le président du Conseil Economique, Social et environnemental (CESE), Nizar Baraka.

Plusieurs études internationales ont prouvé que les entreprises qui intègrent les femmes dans leurs équipes de direction ont des ratios de performance financières des plus élevés, a relevé M. Baraka lors d'une conférence portant sur le thème "améliorer la gouvernance d'entreprise par la diversité: pour quel mécanisme opter au Maroc?".

Lors de cette rencontre organisée en partenariat avec la Bourse de Casablanca et Royal Air Maroc (RAM), le responsable a rappelé que l'article 19 de la Constitution stipule que l'Homme et la Femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, ajoutant qu'il est essentiel pour le développement du Maroc d'encourager la participation des femmes à l'économie à tous les niveaux de responsabilité. 

Dès sa création, le CESE a accordé une importance primordiale à la parité et à l'équité entre Homme et Femme qui rentre dans le cadre de la nouvelle génération des droits de l'Homme, a assuré M. Baraka, rappelant que le Conseil a déjà préparé deux rapports sur la parité dont un s'intéresse au volet économique.

Ce dernier fait ressortir une faible représentation des femmes aux Conseils d'Administration, aussi bien au niveau des entreprises publiques que privées, a noté le responsable, ajoutant que le CESE a présenté un certain nombre de propositions à même de promouvoir leur présence au sein des organes de gouvernance.

Il a prôné dans ce cadre une approche globale qui accorde une importance particulière notamment à la formation, l'enracinement de la culture de la parité dans la société et la valorisation du rôle de la Femme dans le développement économique, outre la réservation d'un tiers des places dans les Conseils d'Administration à cette dernière, qui souffre aussi d'une discrimination salariale.

De son côté, Mme Viviane de Beaufort, professeure et co-directrice du Centre Européen de Droit et d'Economie (ESSEC), a relevé que la mixité au sein des organes décisionnels des entreprises revêt une importance majeure, car c'est le lieu où se décident les grandes orientations stratégiques, rappelant qu'un pays a tout à gagner en intégrant les femmes, qui ne cessent de faire preuve de grandes compétences, dans les postes de responsabilité.

Cette rencontre qui s'est tenue à la Bourse de Casablanca, en présence de plusieurs personnalités du monde des affaires, a été marquée par un témoignage de la députée de la Moselle et Vice-présidente de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée Nationale Française, Mme Marie-Jo Zimmermann.

Cette dernière a partagé avec la présence son parcours pour faire adopter la loi relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des Conseils d'Administration et de Surveillance et à l'égalité professionnelle, dite loi Copé-Zimmermann. 

Cette loi française prévoit que les Conseils d'Administration des entreprises moyennes ou grandes soient composés "en recherchant une représentation équilibrée des femmes et des hommes" et que la proportion des administrateurs de chaque sexe ne peut être inférieure à 40 pc dans ces sociétés.

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