Mardi 28 Mars 2017

Ennakl : Des pistes pour contrer les difficultés économiques de la Tunisie

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Dans une interview accordée aujourd'hui à nos confrères tunisiens d'ilboursa.com, brahim Debache, président-directeur général de la société Ennakl Automobiles, qui bénéficie d'une double cotation à Tunis et à Casablanca, revient sur les difficultés que connaît le secteur de la distribution automobile en Tunisie à cause de restrictions mises en place par le gouvernement d'une part, et la baisse du Dinar tunisien d'autre part, qui lamine les marges du distributeur. Pour le PDG d'Ennakl, outre l'espoir de voir ces restrictions levées, l'Afrique subsaharienne s'impose pour redresser la barre.

Dans cette interview, le management d'Ennakl annonce un nouveau plan stratégique qui couvrira la période 2017-2020, le plan "H2020". Ce plan va couvrir ainsi une période de 4 ans avec une consolidation des acquis qui ont couvert la période 2013-2016 et également l'étude de nouvelles opportunités et de nouveaux marchés éventuellement dans le cadre de la stratégie de développement du groupe qui distribue les marques Volkswagen, Volkswagen Utilitaires, Porsche, SEAT, Audi et ŠKODA.



Autant qu'importateur, Ennakl subit une dégradation de ses marges à cause de la baisse du Dinar face à l'euro et au dollar. La société subit également un système de répartition des importations imposé l'année dernière par le ministère du Commerce tunisien. "Il devient de plus en plus difficile de gérer la situation et la répartition des volumes d'importation qui nous sont prédéfinies dans le cadre d'un plan général d'importations. Au delà de cette régulation du marché à travers des licences et des volumes d'importation, on nous a imposé d'une manière assez arbitraire l'an dernier la nécessité de limiter nos importations trimestriellement à 25%", explique Debache. Et d'ajouter que cette situation provoque un phénomène particulier chaque début de trimestre, où des goulots d'étranglement sont constatés au niveau des autorités portuaires, au niveau des services des mines, etc.

Comment s'en sortir ? 

Les professionnels du secteur auraient proposé au ministère du Commerce d'ouvrir partiellement le marché à certaines catégories de véhicules. "Plusieurs idées ont été étudiées et discutées avec nos vis-à-vis au ministère du Commerce notamment celle d'ouvrir le marché des véhicules utilitaires (VU) à l'instar de ce qu'a été fait avec le segment des camions dont on a pu constater après 4 ans d'expérience qu'il n'a pas eu d'augmentation d'importation de camions", annonce Debache, tout en regrettant le nombre d'acteurs sur le marché qui a augmenté avec environ 45 marques distribuées à travers différentes plateformes. "Cela devient intenable de pouvoir continuer à réguler sous forme de quotas", dit-il.

L'autre piste étudiée aujourd'hui par Ennakl consiste à se développer sur le reste du continent et notamment en Afrique de l'Ouest avec pour objectif pour l'instant de gérer un premier pas en Côte d'Ivoire et au Sénégal. "Pour l'instant, nous avons eu l'accord de la marque SEAT pour ces deux territoires et nous attendons les autres marques du Groupe en fonction bien sûr de leur présence ou pas sur ces territoires", explique le PDG d'Ennakl.

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