Mardi 19 Janvier 2016

Chute du pétrole : La balance commerciale de léAlgérie lourdement impactée en 2015

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La balance commerciale de nos voisins algériens a enregistré un repli alarmant de près 14 milliards de dollars en 2015, sous l'effet de l'effondrement des recettes pétrolières, selon des chiffres officiels.

 

En 2012, l'excédent commercial du pays a atteint 20,2 milliards de dollars, avant de tomber à 9,3 milliards en 2013, puis à 4,6 milliards en 2014.



En une année, le pays est passé d'une situation excédentaire à une autre déficitaire à cause de la chute du prix du baril, dont l'Algérie est totalement dépendante. En effet, les ventes d'hydrocarbures, qui accaparent plus de 94% des rentrées en devises du pays, ont baissé à 35,72 milliards de dollars, contre 60,30 milliards en 2014, soit une perte de presque la moitié des revenus extérieurs, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques relevant des douanes.

En dépit d'un recul de 12 %, les importations se sont établies à 51,50 milliards de dollars, ce qui est loin de répondre aux vœux de réduire au maximum les achats à l'extérieur formulés par le gouvernement algérien, qui a pourtant pris une panoplie de mesures dissuasives dont la mise en place d'un cahier des charges pour l'automobile et l'instauration des licences d'importation, entrées en vigueur début du mois en cours.

D'après le Fonds monétaire international, le pays a besoin d'un baril de plus de 110 dollars pour maintenir ses équilibres budgétaires et préserver sa position financière extérieure, désormais dans une situation critique.

Des projections officielles estiment qu'avec une moyenne de 50 dollars le baril, les réserves en devises chuteront à 9 milliards de dollars dans quatre ans, contre quelque 200 milliards en 2012. 

Le gouverneur de la Banque d'Algérie avait averti que les réserves de change permettent à l'Algérie "de faire face aux chocs sur la balance des paiements extérieurs à court terme mais cette capacité à résister aux chocs se dissipera vite si les cours du pétrole restaient à des niveaux bas pendant longtemps". Le Premier ministre algérien a, pour sa part, reconnu que l'année 2016 risque d'être difficile au plan économique au vu des prévisions pessimistes des experts du marché pétrolier et des pertes financières enregistrées jusqu'à présent.

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