Jeudi 01 Juin 2017

Renault-Nissan : Des actionnaires interpellent l'AMF sur la gouvernance

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Le communiqué montre du doigt un manque de transparence dans la structure de Renault-Nissan et des conflits d'intérêt présumés résultant du fait que Carlos Ghosn préside à la fois Renault, Nissan, dont le groupe français détient 44,04%, et la holding de tête RNBV.

 

Des actionnaires de Renault et leurs représentants ont annoncé jeudi avoir demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF) d'enquêter sur l'évolution passée de la gouvernance de l'alliance Renault-Nissan qu'ils ne jugent pas assez transparente.

Le fonds CtW Investment, l'agence de conseil aux actionnaires Proxinvest et l'association RAIR (Réseau des administrateurs pour l'investissement responsable) ont adressé à l'AMF un courrier en ce sens à deux semaines de l'assemblée générale de Renault, qui se tiendra le 15 juin à Paris.

"Les organisations s'inquiètent du fait que la relation qui a établi l'alliance Renault-Nissan ait évolué depuis 2002 en une structure disposant de pouvoirs de décisions stratégiques propres étendues sans la mise en place de mécanismes de gouvernance et de protection des actionnaires de Renault adéquats et sans nouvelle décision de l"AMF", déclarent-ils dans un communiqué commun.

"Pour assurer une gouvernance transparente de l'alliance qui soit conforme aux meilleures pratiques, nous estimons qu'une enquête est impérative pour faire respecter les droits des actionnaires de Renault", ajoutent-ils.

Ils précisent que "l'ouverture de l'enquête dépend désormais d'une décision des services de l'AMF".

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de l'Autorité des marchés financiers et de Renault.

Le communiqué montre du doigt un manque de transparence dans la structure de Renault-Nissan et des conflits d'intérêt présumés résultant du fait que Carlos Ghosn préside à la fois Renault, Nissan, dont le groupe français détient 44,04%, et la holding de tête RNBV.

La question de la gouvernance a déjà été au coeur de la crise des droits de vote double de 2015 entre Renault et son principal actionnaire, l'Etat français. Celui-ci avait finalement accepté de cantonner ses nouveaux pouvoirs aux sujets à caractère exceptionnel dans le cadre d'un "accord de stabilisation".

Reuters.

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