Mardi 07 Juillet 2020

Politique monétaire expansionniste : Les effets escomptés selon CFG Bank

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Dans une nouvelle note de recherche, CFG Bank étudie les effets escomptés des dernières interventions de la Banque Centrale sur l’activité économique.

 

Pour CFG Bank, la révision du taux directeur devrait contribuer à baisser mécaniquement les taux de crédits adossés aux taux directeur notamment ceux mis en place par les autorités en vue relancer l’activité économique à savoir Damane Relance et Relance TPE.

 

« Toutefois, les taux débiteurs des autres catégories de crédits devraient pour leur part connaitre des baisses différées dans le temps et dans des proportions moins importantes. A ce titre, nous soulignons qu’en moyenne seulement 10% des ressources des banques proviennent de la Banque Centrale », précise la recherche.

 

Autre effet relevé :  impact différé sur le coût des autres ressources rémunérées tels que les dépôts rémunérés et les certificats de dépôts (près de 49% des ressources des banques) et cela en lien avec le renouvellement de ces ressources, ces dernières étant rémunérées aux nouvelles conditions de marché.

 

 

La baisse du taux directeur devrait également se répercuter sur les taux primaires et secondaires des bons du trésor principalement sur la partie courte de la courbe avec un temps de latence sur la partie moyenne et longue. « Ceci est en ligne avec nos prévisions d’une baisse des taux en 2020E . A cet effet, nous souhaitons noter qu’au 26 juin la partie courte de la courbe a déjà marqué une baisse comprise entre 53 points de base et 78 points de base selon les maturités », ajoutent-ils.

 

Comme cela a été le cas historiquement, les taux débiteurs devraient s’orienter à la baisse, sous l’influence de la baisse du taux directeur. Toutefois, l’amplitude de la contraction sera tributaire du niveau de risque associé aux nouveaux crédits.

 

 

En supprimant la réserve monétaire obligatoire, Bank Al-Maghrib injecte indirectement de la liquidité dans le système à travers le circuit bancaire (l’équivalent de 12 MrdDH) et de facto incite les banques à octroyer plus de crédits ce qui devrait contribuer à mitiger les effets de la crise du Covid-19 et à stimuler la reprise économique au-delà de 2020.

 

Cette mesure devrait avoir pour impact d’augmenter le niveau de production de crédits du secteur bancaire dans son ensemble.

 

Une reprise économique largement tributaire de l’investissement publique

 

Pour les auteurs de la note, la croissance économique au Maroc dépend assez largement de l’investissement public et de la consommation des ménages. La deuxième étant intimement dépendante de la première. La baisse du taux directeur et la suppression de la réserve monétaire obligatoire devraient contribuer en partie à mitiger les impacts de la crise sanitaire.

 

« Toutefois, la croissance future dépendra en grande partie du budget d’investissement de l’Etat prévu dans le cadre de la Loi de Finance Rectificative qui devrait être présentée et votée dans les prochaines semaines. Ainsi, nous pensons que le Gouvernement ne devrait pas réduire ses dépenses en 2020E en vue de soutenir la croissance économique future », considèrent-ils.

 

Les mesures mises en place par Bank Al Maghreb dans le cadre de sa politique monétaire expansionniste, visant à stimuler l’activité économique et à insuffler une nouvelle vague de croissance, devraient toutefois être accompagnées par des plans de relance et de soutiens pour préserver certains secteurs sévèrement touchés par la crise et stimuler la création de richesse, "d’où notre prévision d’un déficit budgétaire de -80,6 MrdDH en 2020E , soit -7,5% du PIB versus -3,5% au titre de l’année dernière", concluent-ils.

 

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